En 1968, durant la guerre froide qui oppose Israël à son voisin égyptien, il perd son jeune frère Yehouda sur le front égyptien, et tirera de cet événement l'une des plus belles chansons du répertoire. En 1971, il traduit la comédie musicale Hair.

Auteur prolifique, il écrit de nombreux succès pour la grande majorité des chanteuses et chanteurs israéliens : Boaz Sharabi, Ariel Zilber, Mati Kaspi entre autres.

Une de ses chansons, "Aba Ni Bi", dont la musique fut composée par Nourit Hirsch, remporte le Grand Prix au Concours Eurovision de la Chanson 1978, à Paris. L'interprète est Yzhar Cohen et le groupe Alpha-Beta. La chanson sera enregistrée en hébreu et anglais. La chanson sera reprise par divers interprètes en hébreu, mais aussi en français par Rika Zarai, en anglais par Connie Francis, ainsi qu'en espagnol, portugais, finlandais. Ses autres participations aux chansons pour Israël à l'Eurovision ont également été traduite et reprises. En 1973, Ilanit enregistre en hébreu, français, allemand, italien et anglais. Mais aussi en suédois, danois, finlandais, allemand et français par Séverine (Monaco 1971). En 1975, Shlomo Arzi enregistre en hébreu, allemand et anglais. En 1976, le trio Chocolate Menta Mastik enregistre en hébreu, allemand et anglais, et est repris en norvégien, finlandais et grec. En 1983, sa chanson "Hai" interprètée par Ofra Haza (1957-2000) obtient la seconde place. Elle l'enregistre en hébreu, allemand, français et anglais. Une version turc a été enregistrée par Bes Yil Önce & Yil Sonra. En 1988 et 1992, la chanson n'est enregistrée qu'en hébreu et anglais.

Parlant couramment plusieurs langues étrangères (français, anglais, hébreu), il a traduit pour le public israélien quelques-uns des plus grands succès de la littérature européenne. Il reçoit le Prix Israël en 1968, en tant qu'artiste national. En 2005, il est fait docteur honoris causa de l'université de Bar Ilan.

Ehud Manor est décédé le 12 avril 2005 d'un arrêt cardiaque. Il était l'auteur de plus d'un millier de chansons, dont certaines sont devenues des classiques dans le pays. Les chaînes de radio et de télévision israélienne ont bouleversé leurs programmes pour lui consacrer des émissions spéciales. Au lendemain de son décès, nombre de ses chansons ont été incorporées dans le programme de littérature israélienne, et mises au programme du baccalauréat israélien.

Il a été inhumé le lendemain en présence de nombreuses personnalités au cimetière de Binyamina, sa ville natale, au nord de Tel-Aviv. Des milliers d'Israéliens et de très nombreux artistes et personnalités du monde du spectacle ont assisté aux funérailles.

Avec plus de 4000 chansons sur une carrière qui s’échelonne sur un demi-siècle, Eddy Marnay est certainement l’un des paroliers les plus connus de la chanson. Il a écrit pour des artistes aussi divers que Bourvil, Piaf, Mireille Mathieu ou encore Céline Dion, qui lui doit ses premières chansons.

Le 18 décembre 1920, naît sous le soleil d’Algérie, territoire français à cette époque, Edmond David Bacri, qui se fera plus tard connaître sous le nom d’Eddy Marnay. Sa jeunesse est marquée par la pauvreté, ainsi que l’exil. En 1937, il arrive à Paris.

Le jeune homme devient journaliste, puis scénariste. Il fréquente également le milieu du cinéma, puisqu’il exerce pendant un temps le métier d’assistant metteur en scène. En 1948, il rencontre Léo Ferré au Quod Libet, un petit cabaret de Paris. Ensemble, ils signent pour Édith Piaf Les amants de Paris. Cette dernière chantera plus tard, du même auteur Exodus (1961).

Parmi les premiers interprètes d’Eddy Marnay, figure Henri Salvador (Si jolie, 1949), Jean Sablon (Le manège aux souvenirs, 1953), Renée Lebas (Tire l’aiguille, 1951, Complainte de Paris), Jacques Hélian (À Pâques ou à la trinité, 1952), Luis Mariano (Par de là) et Yves Montand (Le cocher du fiacre, 1951, Planter café, 1958, Ma péniche).

Bientôt, les grandes vedettes de la chanson des années cinquante mettent les chansons de l’auteur sur la route du succès : Eddie Constantine (Mon ami, réveille-toi, La fille des bois), John William (Le jour le plus long, Le voyageur sans étoile, La rose des sables), Anny Gould (L’hirondelle du printemps, 1955), Colette Renard (Qu’elle est belle, 1955), Juliette Gréco (L’or) ou Lucienne Delyle (Java, 1956), par exemple.

En 1956, avec Que sera sera, chanson que crée par Jacqueline François, mais aussi interprétée par Georges Guétary, (1957) l’auteur remporte un vif succès. La chanteuse mettra son talent d’interprète à contribution également dans Chiens perdus sans collier (1955), Notre samba (1963) et La valse des lilas (1962), cette dernière ayant été composé par Michel Legrand.

La valse des lilas est la première chanson issue d’une riche collaboration entre Eddy Marnay et Michel Legrand. Au fil des ans, naîtront des chansons telles que Quand ça balance, Paris violon, Les enfants qui pleurent, Les baladins du siècle d’aujourd’hui etc. Leur plus gros succès, Les moulins de mon coeur, date de 1968. Outre Michel Legrand, la chanson a été interprétée par Frida Boccara, ainsi que Claude François.

Toujours pendant les années cinquante, l’auteur fait ressortir le côté romantique de Bourvil grâce à La ballade irlandaise (1959). Jusqu’ici l’interprète était cantonner à une image de comique. Bourvil enregistrera également Les printemps d’aujourd’hui. Par ailleurs, entre 1957 et 1960, le parolier enregistre quelques 45 tours. Cependant, Eddy Marnay préfère poursuivre sa carrière d’auteur plutôt que de devenir interprète.

Au début des années soixante, époque de grands bouleversements, de nouveaux interprètes font leur entrée dans le monde de la chanson. L’auteur écrira pour certains d’entre eux, comme par exemple Rika Zaraï (L’olivier, 1960, Luciana, Judith) ou Colette Deréal (Un clown dans mon coeur). Les artistes yéyés figurent également parmi les interprètes d’Eddy, comme en témoignent Richard Anthony (Fait pour s’aimer, 1962, La fille d’Ipanema, En passant la frontière, 1969, Je n’ai que toi, 1976) ou bien encore France Gall (L’Amérique, 1965).

Franck Fernandel, fils de Fernandel, réussit à se faire un nom grâce au succès retentissant de Les yeux d’un ange, en 1965. Du même auteur, figure au répertoire de l’artiste Une marionette (1964), Bonjour Marie (1966), Je ne pourrai jamais vivre sans toi et Même. Issu de la même vague, Guy Mardel interprète Aujourd’hui, C’est une larme et Quand on me parle de Paris (1969).

En 1966, Nana Mouskouri enregistre Le jour où la colombe et La dernière rose de l’été. Eddy Marnay lui écrira, au fil des ans, plusieurs grands succès dont Le coeur trop tendre (1966), Au coeur de septembre (1967), Coucouroucoucou Paloma (1968), En partant (1971) et Vivre au soleil (1979). Autre grande interprète de l’auteur, Marie Laforêt obtiendra le succès grâce à Ah! Dîtes dîtes (1965), Mon amour, mon ami (1967), Ivan, Boris et moi (1967), Tom (1967), Sébastien (1967), Le lit de Lola (1968), Manchester et Liverpool (1966) et Je n’ai rien appris (1969), entre autres.

Parmi les autres interprètes de l’après-yéyé il faut citer Jacqueline Dulac (Ceux de Varsovie, 1966), Téréza (En suivant l’étoile, Les enfants de chez moi, Ce matin-là, 1967), Françoise Hardy (La maison où j’ai grandi, 1966, Où va la chance, 1968, Les doigts dans la porte, 1969), Rachel (Tililoy, 1968) et Vicky Léandros (Le temps des fleurs, 1967, Un homme est venu).

À la charnière des années soixante et soixante-dix, les interprètes de l’auteur se multiplie, ainsi que sa renommée : Mathé Altéry (L’île nue, 1968, La fille d’Ipanéma, 1968, Dis-le), Marcel Amont (Les moulins de mon coeur, 1969, La demande en mariage), Dalida (Le temps des fleurs, 1968), Régine (Patchouli chinchila, 1968, Azzuro, 1969, Papa, 1969, Goodbye, 1969, Il a vingt ans), Hervé Vilard (Le dernier voyageur, 1969, Amore caro, amore bello, 1971, Ma chanson de liberté) etc.

En 1969, Eddy Marnay remporte le premier prix au grand concours Eurovision avec Un jour un enfant, interprété par Frida Boccara*. Cette victoire est la consécration d’une longue collaboration entre l’auteur est la chanteuse. En effet, presque toutes les chansons du répertoire de Frida porteront la signature d’Eddy Marnay : Cherbourg avait raison (1961), Chaud dans mon coeur (1964), Tous les enfants (1965), L’enfant aux cymbales (1969, aussi par Les compagnons de la chanson), Les moulins de mon coeur (1969), Johnny jambe de bois (1969), Venise va mourir (1971), Pour vivre ensemble (1972), Trop jeune ou trop vieux (1972), Cent mille chansons (1968), La croix, l’étoile et le croissant (1972), L’année où Picolli (1978) etc. *Frida enregistrera la chanson Un jour, un enfant en français, italien, allemand, anglais et espagnol. D'autres artistes l'enregistreront dans d'autres langues, notamment Agnetha Faltskog (ex-Abba) avec Sov gott minn lilia van (en suédois) ; Willeke Alberti avec Zijn eigen wonder (en hollandais) ; Willeke Alberti qui reprit avec Willy Alberti quelques chansons du Concours, et représenta les Pays-Bas en 1994 ; Kati Kovács avec Gyermekszemmel (en hongrois).

Pendant les années soixante-dix, le parolier signe des chansons pour Gilles Marchal (L’étranger dans la ville, 1970, Je m’en vais dans un avion), Michèle Torr (Un homme dans ma vie, 1970), Enrico Macias (Tous les hommes se ressemblent, 1969, Mammy o ma mère, 1969, On s’embrasse et on oublie, 1974), Séverine (Mon tendre amour, Manège, 1972) et Serge Reggiani (Ma fille, 1971, Le premier amour du monde, 1972, La maison qui n’existe plus, 1972).

Pour l’auteur, les années soixante-dix seront aussi les années Claude François et Mireille Mathieu. Pour le premier, il écrit Fleur sauvage (1970), Le monde est grand, les gens sont beaux (1970), Stop au nom de l’amour (1971), Il fait beau, il fait bon (1971), Sha la la (Hier est près de moi) (1973), Le mal aimé (1974), Toute ma vie je chanterai pour toi (1974), Toi et moi contre le monde entier (1975), Le spectacle est terminé (1975), Cette année-là (1976), Je vais à Rio (1977) etc.

Tant qu’à Mireille Mathieu, elle interprète avec succès Toi et moi (1970), Tous les enfants chantent avec moi (1975), Mille colombes (1977), Santa Maria de la mer (1978), Une femme amoureuse (1980), Il a neigé sur Mykonos (1981), Nos souvenirs (1982), La Paloma revient (1983), ainsi que bien d’autres titres.

Dans la même décennie, Nicole Croisille (Tu m’avais dit, 1975, Il y a, 1975, C’est ma vie, 1978), Nicoletta (De minuit à six heures du matin, Les fleurs ne meurent pas), Nicole Rieu (Le ciel est ici), Shake (Dis pourquoi) et Anne-Marie David* (Je suis l’enfant-soleil, 1979, chanson avec laquelle l’auteur participe de nouveau l’Eurovision) enregistrent des chansons du célèbre parolier. *Anne-Marie David enregistra la chanson Je suis l'enfant soleil en français, mais aussi en italien (Ragazza sole) et en allemand (Sonnenking) 

En 1979, lors d’un congrès des Francofolies de Spa, en Belgique, il rencontre Suzanne-Mia Dumont, une québécoise qui deviendra son amoureuse. Il découvre alors Céline Dion et lui écrit ses premières chansons : D’amour ou d’amitié (1982), Tellement j’ai d’amour pour toi (1982), Mon ami m’a quitté (1983), Du soleil au coeur (1983) etc.  Ce n’est pas la première fois qu’Eddy Marnay écrit pour des artistes québécois, puisqu’en 1969, Renée Martel avait obtenu un de ses plus grands succès avec Liverpool.

Après avoir écrit pour Marc Gabriel Jérusalem, que le chanteur interprète avec Véronique Béliveau, en 1988, Eddy Marnay amorce une belle collaboration avec Mario Pelchat. Ce dernier renouvelle son succès grâce aux chansons du parolier : Quand y croit (1990), Pleurs dans la pluie (1993), Perdu l’envie d’aimer (1993), Le bleu du ciel (1995) et C’est la vie (1995), entre autres.

Parmi les autres interprètes québécois de l’auteur, il faut également citer Diane Juster (Aimer en secret, Faut-il donc vivre seule, Même si, Se faire l’amour, Tu as laissé passer l’amour), Pierre Sénécal (Vivant, 2002, dernière chanson inédite de l’auteur à avoir été enregistrée) et Marie-Denise Pelletier (un album de reprises en 2003).

Le 3 janvier 2003, des complications suites à une péritonite  finissent par avoir raison du célèbre parolier. Eddy Marnay décède après un long combat contre la maladie, faisait de la thérapie à 80 ans. L’auteur fait parti des paroliers les plus connus de la chanson française. Au cours de sa carrière, il a remporté de nombreux prix et distinctions. Il a par ailleurs été, de 1990 à 1997, administrateur à la SACEM et a siégé au conseil d'administration de la SODRAC.
biographie Frédérick Blais 2002 www.auteurscompositeurs.com (complément Christian Masson)

Mia Martini, de son vrai nom Domenica Bertè est née le 20 septembre 1947 à Bagnara Calabra, région Calabre. elle était la soeur du chanteur Loredana Bertè. Mia fut surtout connue dans les années soixante, sous le pseudonyme Mimi Bertè. Les premiers succès arrivent cependant dans les années 70, lorsqu'elle interprète "Padre davvero e Gesù e mio fratello".

En 1972, elle gagne au 'Festivalbar' avec "Piccolo uomo" et l'année suivante avec "Minuetto". En 1975, avec "Donna sola".

En 1977, elle représente l'Italie, à Wembley (Londres), au Concours Eurovision de la Chanson avec la chanson "Libera", qu'elle enregistrera en italien, français, anglais et espagnol. Plus tard, en 1982, elle remporte le premier prix de la critique au Festival de San Remo, avec "E non finisce mica il cielo, écrit par Ivano Fossati.

Les années 80 marquent une des périodes les plus difficiles dans la carrière de Mia Martini. Sa maison d'édition, DDD (La Drogueria de Drugolo), après avoir sorti l'album "Mimi" en 1981 et "Quante volte ho contato le stelle" en 1982, tente d'envoyer la chanteuse au Festival de San Remo avec un beau texte de Paolo Conte, "Spaccami il cuore", qui est incroyablement écarté aux sélections en devenant un simple 45 tours ("Spaccami il cuore" et "Lucy"), en édition limitée.

Elle mûrit le projet de se retirer de la scène, mais vient l'idée d'organiser un concert, tant qu'elle est vivante. Ce répertoire est enregistré en studio et vidéo et deviendra l'album "Miei compagni di viaggio" (Mes copains de voyage), comprenant les reprises de quelques chansons d'auteurs chers à Mia Martini : Leonard Cohen, John Lennon, Jimi Hendrix, Joni Mitchell, Randy Newmann, Kate Bush, Luigi Tenco, Fabrizio de André, Francesco de Gregori, Chico Buarque de Hollanda, Vinicius de Moraes, Joan Manuel Serrat. Beaucoup sont ses amis, qui la saluent parfois en participants parmi les choristes dans ses concerts : Claudio Pascoli, Maurizio Preti, Shel Shapiro, Carlo Siliotto, Ares Tavolazzi, Giulio Capiozzo, Loredana Bertè, Ivano Fossati, Cristiano de André, Guido Harari, Ezio de Rosa, Aida Cooper, Riccardo Zappa, Antonio Panarello, Gilberto Martellieri, Franco Cesaretto, Mimi Gates, Ralf Gewald, Mark Harris, Piero Mannucci, Peter Brandt, George Cocilovo et Jurgen Kramer. Le concert se terminera avec le significatif "Ed ora dico sul serio" de Chico Buarque de Hollanda. Le retrait temporaire de la scène réalisé avec 'élégance' et un caractère professionnel n'ont été fait que rarement, par d'illustres artistes de spectacle. Son grand retour sera en 1989, avec "Almeno tu nell'universo" écrit par Bruno de Lauzi, avec laquelle elle remporte une nouvelle fois le Prix de la Critique, et sa carrière reprend de plus belle avec d'autres albums et participations au Festival de San Remo, comme "La nevicata del '56" de Franco de Califano en 1990.

En 1992, on lui assure une victoire à San Remo, mais elle est seconde avec "Glio uomini non cambiano" de Luca Barbarossa. La même année, elle participe à nouveau au Concours Eurovision de la Chanson, avec "Rapsodia", se classant quatrième sur vingt-trois participants.

Sa dernière participation au Festival de San Remo remontera à 1993, en duo avec sa soeur Loredana Bertè, en interprétant "Stiamo come stiamo". Sa chanson "E la vita racconta" n'est pas sélectionnée pour l'année suivante. Parmi ses dernières chansons, "Viva l'amore" et "La canzone popolare".

Mia Martini nous a quittée subitement le 12 mai 1995, à Cardano al Campo (Varese)...

Jean-Paul Mauric, né Paul, Jean, Albert Maurric le 17 juin 1933 à Hyères (Var) a connu une courte vie.

A l'age de 4 ans, il chante sur les plages du Var devant une pelle plantée dans le sable, pour symboliser un pied de micro, et maniait avec soin un livre ouvert en guise d'accordéon. Ainsi, il charmait déjà les baigneuses.

En 1954, après des études musicales au Conservatoire de Toulon, où il apprend le solfège, le saxophone, la clarinette et le violon, il devient chanteur dans l'orchestre de Claude Besset, avec qui il parcourt la Provence, et anime les Casinos de Hyères et Toulon.

 Il participe au Concours des Varois à Paris en 1957, au Théâtre Marigny, poussé par ses fans et la population de La Crau (Var). Il en sort vainqueur avec "Le pianiste de Varsovie", une chanson de Pierre Delanoë et du Toulonnais Gilbert Bécaud. Jean-Paul Guérin, un imprésario, l'avait déjà remarqué lors des demi-finales à Toulon, et lui fera enregistrer son premier disque chez "La Voix de son Maître" en 1958.

Les Disques de France (Festival) avec qui il enregistra 80 titres, une filiale de Radio-Luxembourg, signent avec lui un contrat de cinq ans, et devient l'artiste numéro 1 à côté des plus grandes vedettes de l'accordéon. Il participe également au Coq d'Or de la Chanson Française en 1959 avec "Je te tendrai les bras".

En 1959, Jean-Paul touche l'Eurovision de la chanson en enregistrant "Oui oui oui oui", la chanson qu'avait interprété Jean Philippe pour la France, ainsi que "Ciao ciao bambina" qu'avait interprété Domenico Modugno pour l'Italie. Il continue en 1960 en enregistrant "Romantica" qu'avait défendu Renato Rascel pour l'Italie. En 1961, il est sélectionné pour représenter la France au Concours Eurovision de la Chanson à Cannes, où il remporte la 4ème place avec "Printemps, avril Carillonne", une chanson de Guy Favereau et Francis Baxter. Il enregistre également "Allons allons les enfants", la chanson de Monaco et "Nous les amoureux" la chanson du Luxembourg, lauréate. En 1962, Jean-Paul enregistre "Un premier amour", une chanson de Roland Valade et Claude-Henri Vic (alors Directeur des éditions musicales chez Fantasia -filiale de Festival). Il devait représenter à nouveau la France à l'Eurovision, mais des engagements antérieurs notamment sur une tournée en Europe du Nord le contraint à laisser sa place. Isabelle Aubret, une jeune débutante, ancienne élève du Cours Gérard Landon part à Luxembourg avec les couleurs de la RTF et remporte le Grand Prix.

Ensuite, il enchaîne les disques, les tournées (jusqu'à 300 par an) et devient le chouchou sur le petit écran ! Léo Férré ayant besoin d'un succès commercial pour satisfaire Eddie Barclay, il lui confie "Jolie môme", et en fera un tube avec Catherine Sauvage. Pour fêter les 30 ans de Radio-Luxembourg, on lui demande de chanter "Le Train de l'Amitié". Même s'il n'est pas le créateur des succès de la chanson, c'est Jean-Paul qui en vendra dans la version masculine, le plus de disques. Il était vraiment un artiste populaire.

Jean-Paul se marie le 15 février 1964 à Saint-Prix (Val d'Oise), avec Rosine et auront deux filles, Valérie et Caroline.

En 1965, il participe au festival de "La Rose d'Or de la Chanson" à Antibes avec "Écrit comme une symphonie", une chanson de Raymond Mamoudy et Jean Bernard. Il se classera honorablement. Parmi les finalistes, Michel Mallory, Franck Fernandel, Jean-Jacques Debout, Francis Lemarque et parmi les éliminés, Jean-Claude Pascal, Marjorie Noël, Alice Dona.

En 1967 et 1968, il est sur la scène de Paris (Concert Pacra et Théâtre des Variétés) avec une comédie musicale S.O.6, avec Roger Nicolas, Jenny Astruc et Géraldine.

De 1969 à fin 1970, il fait encore de nombreux concerts en France et à l'étranger, tout en continuant d'enregistrer pour le producteur Jacques Mabille. Il donnera son dernier spectacle officiel au Casino de Cassis mi-septembre 1970...

C'est à cette période que Jean-Paul entre à l'hôpital de Marseille. Il souffrait d'une cardiomyopathie. Le 5 janvier 1971, en fin de matinée, alors que son épouse venait de s'absenter, une crise fatale l'emporte à 38 ans... laissant derrière lui une jeune veuve et ses deux filles. Ses obsèques eurent lieu dans sa petite ville familiale et typiquement provençale de La Crau, devant plus de deux mille personnes. Il repose au cimetière de Hyères.

En 1992, la ville de La Crau dédia le nouveau centre culturel à Jean-Paul Mauric.
(biographie et photos http://jean-paul-mauric.monsite.orange.fr/ / avec l'aimable autorisation de Bruno Sartene)

Domenico Modugno fut un auteur, interprète et acteur italien très célèbre et apprécié en Italie, après la seconde guerre mondiale. En 1951, avec une bourse d'étudiant, il entre au Centre Expérimental de Cinématographie de Rome. Il entame une carrière de chanteur et devient un des protagonistes de la musique légère internationale, lorsqu'il triomphe au Festival de San Remo en 1958, avec "Nel blu dipinto di blu" (renommé "Volare"). La chanson représentera l'Italie à l'Eurovision et terminera en troisième position. Il recevra également un Grammy Award, l'unique pour une chanson italienne.

Le Festival de San Remo connaît très bien Domenico, pour avoir participé onze fois, et en le gagnant quatre fois. (Le record étant également détenu par Claudio Villa). Les chansons étaient interprétées par 2 artistes durant ce festival. Ainsi, Domenico chanta en 1958 "Volare" (aussi par Gigliola Cinquetti), 1959 "Piove" (aussi par Johnny Dorelli), 1962 "Addio addio" (aussi par Claudio Villa) et en 1966 "Dio come ti amo" (avec Gigliola Cinquetti). En 1960, il se classe second avec Teddy Reno et la chanson "Libero". Sa chanson "Volare", même si Domenico ne l'a enregistrée qu'en italien, existe pourtant dans d'autres langues, grâce à de nombreuses reprises dont certaines par des artistes renommés, en anglais (par Barry White, Franck Sinatra, Caterina Valente, Paul McCartney), en serbo-croate, en japonais, italien (par Cliff Richard, Connie Francis, Gypsy Kings, Dario Campeotto, David Bowie, Dean Martin, Emilio Pericoli, Franck Michael, Franci Sinatra, Frankie Avalon, Marino Marini, Frédéric François, Petula Clark, Rita Pavone, Luciano Pavarotti), en espagnol (par Conchita Bautista, Gypsy King, José Guardiola), en portugais, russe, finlandais, polonais, estonien, roumain, hongrois, allemand et en français (par Dalida, Georges Guetary, Luis Mariano). Un succès mondial. Il enregistre "Piove" en italien, allemand, anglais et espagnol, et repris en anglais (par Bing Crosby, Emilia Pericoli), en italien (par Al Bano, Connie Francis, Dalida, Emilio Pericoli, Marino Marini), en allemand (par Dalida, Caterina Valente, Peter Alexandre) en espagnol (par José Guardiola ainsi qu'en catalan), hébreu, danois, portugais, finlandais, grec, hongrois, suédois et en français (par Georges Guetary). Quant à la chanson "Dio come ti amo", Domenico l'enregistrera en italien, espagnol, allemand et anglais, et sera reprise en italien (par Iva Zanicchi, Shirley Bassey), en anglais (par Shirley Bassey), en catalan (par José Guardiola), hongrois, finlandais, portugais et en japonais.

En 1964, il gagne au Festival de Naples avec Ornella Vanoni, en interprétant "Tu si' 'na cosa grande"

Acteur au théâtre et au cinéma, notamment dans la comédie musicale "Rinaldo in campo" en 1961, de Garinei e Giovannini, et "Liolà", du célèbre opéra de Luigi Pirandello. Au cinéma, il interprètera "Il guidizio universale" de Vittorio de Sica, et de 1973 à 1976 il fut Mackie Messer de l'opéra "Da tre soldi", de Weill-Brecht, dirigé par George Strehler.

Artiste très connu ayant une grande présence sur scène, il interprète "Piove", "Vecchio frac", "Resta cu' mme" (en dialecte napolitain), "Dio come te amo" et "U pisci spada" (en dialecte sicilien).

En 1984, Domenico a un grave problème de santé, qui le force à s'éloigner de son activité artistique. Il se fixe sur la politique et devient parlementaire dans les listes du "Partito radicale" de 1987 à 1992. Domenico Modugno, né à Polignano a Mar, Bari le 9 janvier 1928, décède le 06 août 1994, à Lampedusa.

X

Parmi ses tubes, il enregistre le thème du film de James Bond "From Russia with love" en 1963. En 1964, à Copenhague pour l'Eurovision, il obtient la deuxième place avec la chanson "I love the little things". Il enregistre "Walk away", la version anglaise de "Warum nur, warum", qui représentait l'Autriche.

Il décède en 1985 d'un cancer, laissant derrière lui sa femme Mickie, et ses trois enfants Mitchell, Michele, et Matthew. Mitchell meurt d'une attaque cardiaque en 2004, il était pilote professionnel.